Cathédrale Saint-Maurice d'Angers

Etude des polychromies du portail occidental de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers

 

 

Objectifs :

Mise en évidence des différentes phases de polychromie, caractérisation des techniques picturales et des matériaux utilisés.

 

Résultats :

  • Le décor médiéval du 12ème siècle a été appliqué sur une préparation de blanc de plomb. Il associe une polychromie bleue (lazurite), noire (noir de charbon) et rouge (vermillon et ocre), appliquée à l’huile.

 

 Deux techniques de peinture remarquables ont été observées :

  • L’application, localisée d’une laque rouge (Fig. 1) composée de cire d’abeille et d’alizarine (colorant rouge).

 

  

Figure 1 : Vues de détail (a-, microscopie optique inversée, lumière polarisée, x200, b-, MEB, ERD, x90) du prélèvement de laque rouge et spectre Raman (c-) de la laque (sont surlignées les bandes correspondant aux bandes caractéristiques de l’alizarine).

 

  • L'utilisation d'une dorure spécifique aux peintures murales et à la polychromie sur pierre, consistant en l’application d’une feuille d’or non alliée reposant directement sur une couche d’étain.
  • Les analyses montrent que la feuille d’or a été appliquée sur la feuille d‘étain avant la mise en place de cette dernière sur la polychromie. Ce type de dorure est dit « stagno dorato » (Fig. 2). L’accrochage de la feuille d’étain s’effectue par l’intermédiaire d’une couche composée d’huile et de colophane.

 

  

Figure 2 : Vues de détail (même champ, x200, a- microscope optique inversé, lumière réfléchie, b- MEB, ERD) du prélèvement de dorure et spectre d’analyse X (c-) de la dorure (les teneurs en étain détectées proviennent de la feuille d’étain sous-jacente).

 

  • Les repeints du 17ème siècle ont été appliqués sur une couche de préparation colorée (ocre, minium, oxydes de fer, calcite…). Ils associent une polychromie bleue (smalt), rouge (vermillon et minium), verte (pigments au cuivre), jaune (ocre jaune, jaune de plomb-étain), brune (ocre) et noire (noir de charbon), appliquée à l'huile. 
  • La dorure du 17ème siècle correspond à une « dorure à l’huile » (Fig. 3).

 

  

Figure 3 : Vues de détail (même champ, x100, microscope optique inversé, a- lumière polarisée, b- lumière réfléchie) du prélèvement de dorure et (c-, MEB, ERD, x1800) de la feuille d’or sur la mixtion.

 

  •  Au 19ème siècle, un badigeon « ton pierre » a été appliqué.
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